Gaviria... le re-Tours ?
28 mars 2018 - 14:13
L’heure des bilans approche. Mais avant de solder les comptes, Paris-Tours représente l’ultime occasion de briller sur une classique de prestige. Il s’agit pour les uns de conclure en beauté une saison déjà couronnée de succès, pour les autres d’effacer en levant les bras les grimaces et les rendez-vous manqués qu’ils ont connus depuis le début du printemps. Fernando Gaviria fait partie de la première catégorie, avec un compteur 2017 affichant déjà 11 victoires, dont 4 étapes conquises sur le Giro. Mais le Colombien se souvient que cette série faste avait précisément débuté à Tours il y a un an, où il remportait son premier succès majeur devant l’élite mondiale du sprint, alors en préparation du rendez-vous de Doha. Le tenant du titre se présente comme l’homme à suivre dans le final, mais Quick Step aligne un effectif capable de surprendre, avec un autre ancien vainqueur, Matteo Trentin (2015), lui aussi quadruple vainqueur d’étape… sur la dernière Vuelta, ainsi que Zdenek Stybar, 2e de Paris-Roubaix au printemps.
Face au collectif de l’équipe belge, les deux plus gros collectionneurs de bouquets du peloton promettent une bataille rangée sur l’avenue de Grammont, même si Mark Cavendish (145 victoires dans sa carrière) n’a levé les bras qu’une fois cette année, tandis qu’André Greipel a navigué bien loin de ses standards habituels (140 victoires, dont 4 en 2017). Le sprinteur allemand a par exemple bouclé pour la première fois le Tour sans victoire, et fait sa première apparition sur Paris-Tours depuis 2006. La science du sprint détenue par les deux « anciens » pourrait une nouvelle fois se heurter à la génération montante, pas uniquement représentée par Gaviria sur la classique des feuilles mortes. Sur l’ensemble de la saison, Dylan Groenewegen s’est imposé sur les routes de Dubai, puis au Yorkshire, en Norvège, à domicile en Hollande… et surtout sur l’avenue la plus prisée des sprinteurs, les Champs-Elysées, à l’occasion de la dernière étape du Tour de France. Il avait alors battu Greipel (2e), mais aussi Nacer Bouhanni (4e), qui tient lui aussi une chance de terminer l’année sur une note positive. L’appétit des sprinteurs pourrait toutefois être contrarié par des attaquants susceptibles de les surprendre dans le final. Un coup de force serait par exemple dans les cordes de la formation AG2R, qui table à la fois sur Alexis Gougeard, Oliver Naesen et son tout récent champion du monde espoirs Benoit Cosnefroy.
Les principaux engagés :
Afrique du Sud
Team Dimension Data : Cavendish (Gbr), Eisel (Aut)
Allemagne
Team Sunweb : Arndt (All), Sinkeldam (Hol), Kragh Andersen (Dan)
Belgique
Lotto-Soudal : Greipel (All), Debusschere, Maes (Bel)
Quick Step Floors : Gaviria (Col), Trentin (Ita), Stybar (Rtc)
Wanty - Groupe Gobert : Offredo (Fra), Van Keirsbulck (Bel)
Sport Vlaanderen - Baloise : Van Hecke (Bel)
WB Veranclassic Aquality Protect : Ista (Bel), Spengler (Sui)
Veranda’s Willems-Crelan : Devolder (Bel)
Etats-Unis
BMC Racing Team : Küng, Drucker (Lux)
France
AG2R La Mondiale : Gougeard, Cosnefroy (Fra), Naesen (Bel)
FDJ : Sarreau (Fra), Guarnieri (Ita), Konovalovas (Lit)
Fortuneo - Oscaro : Fonseca (Fra), McLay (Gbr)
Cofidis, Solutions Crédits : Bouhanni, Laporte, Soupe (Fra)
Direct Energie : Chavanel, Boudat, Petit (Fra)
HP Btp - Auber 93 : R.Feillu (Fra)
Delko Marseille Provence KTM : Martinez (Fra), Smukulis (Lit)
Roubaix Lille Métropole : Antomarchi (Fra)
Armée de Terre : Gaudin, Rostollan (Fra)
Irlande
Aqua Blue Sport : Blythe (Gbr), Nordhaug (Nor)
Pays-Bas
Team Lotto-NL Jumbo : Groenewegen (Hol), Wynants (Bel)
Roompot-Nederlandse Loterij : Ligthart (Hol)
Suisse
Team Katusha Alpecin: Zabel (All), Morkov (Dan)