J-1 : Paris-Tours Infos

6 octobre 2018 - 18:13

La 112e édition de Paris-Tours, avec un parcours enrichi de nouvelles difficultés, pourrait donner lieu à un scénario inhabituel, favorisant des attaques lointaines de coureurs comme Philippe Gilbert, Tiesj Benoot ou encore Oliver Naesen, peut-être capables de piéger les équipes des sprinteurs. La classique des feuilles mortes sera également la dernière course en ligne de deux coureurs qui mettent un terme à leur carrière en cette fin de saison, Sylvain Chavanel et Jérémy Roy.

 

UN TERRAIN POUR LES AUDACIEUX
Le millésime 2019 de Paris-Tours pourrait se révéler être un grand cru, avec l’apparition de chemins de vigne dans les 50 derniers kilomètres, totalisant 12,5 kilomètres de portions de terre et de petits graviers, sur voies étroites. Les chemins pourraient être exploités pour une attaque lointaine, mais la comparaison avec les secteurs pavés de Paris-Roubaix n’est pas pertinente selon Cédric Coutouly, en charge du parcours : « en réalité c’est l’addition des chemins de vigne et des nouvelles côtes qui rend le parcours difficile. En dehors du premier, chaque chemin se trouve après une côte ou une descente, ce qui laisse peu de possibilités aux équipes pour s’organiser dans la poursuite. En revanche, ils ne sont pas suffisamment sélectifs pour qu’un coureur puisse « visser » et lâcher tout le monde sur un seul chemin. Il faudra toutefois se méfier de ceux de la vallée de la Raye (48 km de l’arrivée) et du Peu Morier (22,5 km). S’il y a une arrivée au sprint, je ne vois même pas une quarantaine de coureurs dans le peloton ». Une autre option stratégique consiste à tabler sur une bordure dans les plaines de Beauce en début de course… des rafales de vent sont justement annoncées dans la région !

OLIVER NAESEN : « NOUS SOMMES LÀ EN FORCE »
Les innovations apportées au parcours de Paris-Tours ont incité l’équipe AG2R-La Mondiale à miser sur les chances d’Oliver Naesen, qui aborde sa dernière course de l’année comme les classiques de printemps. Le coureur belge, qui s’est imposé à Plouay sur la Bretagne Classic à la fin août, reste sur une série de places d’honneur dont la 3e place de Binche-Chimay-Binche, et sera notamment accompagné de Silvan Dillier, Stijn Vandenbergh et Alexis Gougeard. « J’ai vu des vidéos des chemins de vigne, mais je ne suis pas allé dessus en reconnaissance. Il est certain qu’il faudra être très bien placé pour rentrer sur ces secteurs. C’est moins difficile que les pavés, mais le facteur chance peut jouer. Il y aura certainement du spectacle mais ça peut aussi être frustrant. Je me sens toujours très bien en fin de saison, alors je suis en confiance… mais il m’arrive souvent de me sentir fort et de ne pas gagner. C’est tout de même plus ouvert s’il n’y a pas Sagan et Van Avermaet ! En tout cas, nous sommes là en force, avec le groupe des classiques ».

CHAVANEL ET ROY POUR LA DER…
Il a participé à son premier Paris-Tours en 2000, bouclé en 85e position. Dix-huit ans plus tard, le coureur de Direct Energie disputera sa dernière course en ligne entre Chartres et Tours, avant de mettre un terme définitif à sa carrière sur le Chrono des Nations la semaine prochaine. Après avoir porté le Maillot Jaune et remporté deux étapes sur le Tour de France (2008-10), trois étapes sur Paris-Nice (2008-09-13) ainsi que six titres nationaux en contre-la-montre, Sylvain Chavanel se retire des pelotons à 39 ans. Jérémy Roy disputera quant à lui son 5e et dernier Paris-Tours à 35 ans, et aura le privilège de tirer sa révérence devant son public, après 16 saisons passées dans les rangs professionnels, toutes dans les rangs de la formation FDJ sous ses diverses appellations : « J’ai couru le Tour de Vendée aujourd’hui, mais j’avais déjà la tête à Paris-Tours. Je suis heureux de faire ma dernière course à domicile, sur mes routes d’entraînement, et en plus sur un nouveau format. Mais nous avons de bons coureurs dans l’équipe, je serai certainement mis à contribution rapidement… alors j’espère surtout être en mesure de finir ! »

PARIS-TOURS ESPOIRS : L’ARC-EN-CIEL DANS LE PELOTON
Un peu avant les champions de l’élite, les chemins de vigne de Paris-Tours seront d’abord découverts par les espoirs, dont la course partira de Bonneval pour une route de 182 kilomètres empruntant les mêmes difficultés. Parmi les 155 coureurs attendus au départ, répartis dans 31 équipes, les yeux seront notamment braqués sur le tout récent champion du monde de la catégorie sacré à Innsbruck. Engagé par l’équipe réserve de Sunweb, le Suisse Marc Hirschi, qui s’était également imposé sur les championnats d’Europe à Glasgow cet été, assume l’étiquette de favori mais devra par exemple contrôler le Belge Gerben Thijssen, monté sur la troisième marche du podium de Paris à -Tours l’année dernière, ou le Français Nicolas Primas, 3e en 2016 et toujours autorisé à courir dans la catégorie.

LES ATELIERS… DE TOURS
Sur le principe adopté à l’occasion du Tour de France depuis 2017, les jeunes et moins jeunes bénéficient tout le week-end sur le site d’arrivée à Tours d’un espace d’initiation et d’information dédié à la promotion du vélo au quotidien. Les enfants peuvent y recevoir des conseils sur le maniement de leur bicyclette, mais aussi participer à des formations axées sur l’entretien et sur la sécurisation du matériel.

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