Les infos à J-1

7 octobre 2023 - 17:45

La 117e édition de Paris-Tours, dont le départ sera donné dimanche à 11h55 à Chartres, propose un tracé de 213,9 km comprenant huit côtes et dix chemins de vigne dans les 67 derniers kilomètres.
Ce sera l'heure des adieux pour certaines figures du peloton. Parmi elles, deux anciens porteurs du Maillot Jaune, Tony Gallopin et Greg Van Avermaet, qui avaient respectivement remporté l'épreuve en espoirs en 2008 et chez les pros en 2011.
Arnaud Démare tentera de devenir le premier coureur à remporter Paris-Tours trois fois consécutivement. Le Picard, qui vient de signer ses deux premières victoires sous ses nouvelles couleurs d'Arkéa Samsic, tiendra le haut de l'affiche en compagnie d'Arnaud De Lie, Kaden Groves et du champion d'Europe Christophe Laporte.

Un final punchy
Long de 213,9 kilomètres, le parcours de la 117e édition de Paris-Tours est "identique" à celui de l'an passé annonce le directeur de course Cédric Coutouly : "On devrait avoir une course plutôt d'attente au début avec une échappée qui se dégage. Ça va commencer à s'énerver à l'approche des chemins." Ils seront au nombre de dix, pour une longueur cumulée de dix kilomètres, avec huit côtes parsemées ici et là. Toutes ces difficultés sont concentrées dans les 67 derniers kilomètres. "Ça donne un effet punchy, juge Cédric Coutouly. Depuis le changement de parcours en 2018, il n'y a plus trois côtes mais huit. Les sprinteurs ont tendance à se rasseoir sur la selle dans la dernière bosse, celle de Rochecorbon". La température s'annonce estivale (29°C) mais le vent n'aura pas d'incidence … en principe. "Il est annoncé à 10km/h venant de l'est, annonce Cédric Coutouly. Si ça monte à 20-25 km/h, ça pourrait s'énerver vers Vendôme. Mais je ne pense pas qu'il y aura des bordures."

Démare vise un triplé inédit
Double tenant du titre, Arnaud Démare peut entrer dans l'histoire de Paris-Tours en devenant le premier coureur à remporter l'épreuve trois fois consécutivement. L'ancien coureur de Groupama-FDJ est en confiance. Arrivé chez Arkéa Samsic cet été, le Picard vient de signer ses deux premières victoires sous ses nouvelles couleurs, dimanche dernier au Tour de Vendée et ce jeudi à Paris-Bourges, l'une des rares courses de fin de saison qu'il n'avait encore jamais remportée. "Ça m'a fait énormément de bien de lever les bras le week-end dernier. J'arrive un peu plus libéré sur Paris-Tours. Si je peux la gagner une 3e fois, ce serait vraiment exceptionnel. Mais il y a de la concurrence." Le sprinteur de 32 ans s'est imposé sur l'Avenue de Grammont à l'issue de deux scénarios différents, dans un sprint à 4 en 2021 et au sein d'un petit peloton l'an dernier. "C'est une course usante mais qui nécessite de la vigilance. Il faut être dans un état d'esprit offensif pour éviter de se faire piéger."

Groves : "Une vraie classique"
En marge d'Arnaud Démare, quatre autres anciens vainqueurs seront au départ : Jelle Wallays (2014 et 2019), Matteo Trentin (2015 et 2017), John Degenkolb (2013) et Greg Van Avermaet (2011). Une liste que compte bien rejoindre le champion d'Europe Christophe Laporte (Jumbo-Visma), Bryan Coquard (Cofidis), Jordi Meeus (Bora-Hansgrohe) et l'un des hommes forts de la dernière Vuelta, Kaden Groves, qui a ramené d'Espagne le maillot de meilleur sprinteur et trois victoires d'étapes. L'Australien vient de se classer 2e de la Famenne Classic et du Tour du Munster, respectivement derrière Arnaud De Lie et Per Strand Hagenes, qu'il retrouvera dimanche. "Je suis un peu frustré mais les jambes sont là avant de clore la saison." Le sprinteur d'Alpecin-Deceuninck avait pris la 116e place l'an passé pour sa première participation à Paris-Tours. "J'ai subi une crevaison, rappelle-t-il. Cependant, je sais que le placement est très important avant les côtes et les chemins." Victime d'une chute sur Paris-Bourges jeudi, l'ancien vainqueur de l'épreuve Soren Kragh Andersen (2018) ne sera pas à son côté dimanche. "Son expérience va nous manquer mais nous avons quand même une solide équipe et je suis très motivé. J'aime vraiment cette course. Elle s'apparente à une vraie classique."

De Lie : "Ce sera aux autres de me lâcher"
La confiance d'Arnaud De Lie tutoie les sommets après ses victoires au Grand Prix de Québec, au Circuit Franco-Belge et à la Famenne Classic. "Je suis détendu et très confiant dans mes capacités comme dans celles de mon équipe", sourit le Belge, qui trépigne à l’idée d’avaler les chemins de vigne. "Les portions typées gravel, ça me plait. Il faut un peu de technique et j’ai prouvé ces derniers jours que je m’en sortais plutôt bien dans ce registre", poursuit le coureur de Lotto Dstny, référence à son numéro d’équilibriste jeudi à Bourges jeudi (2e). "Paris-Tours est une course où il peut y avoir beaucoup de surprises mais nous avons un bon groupe pour contrôler. Si ça doit exploser dans les bosses, je serai là. Et si c’est au sprint, je serai là aussi… Ce sera aux autres équipes d’essayer de me lâcher mais ils auront du mal", conclut dans le même souffle enjoué la pépite belge de 21 ans.

Avermaet veut peser "une dernière fois"
Vainqueur de l'épreuve en 2011 et 2e chez les espoirs en 2006, Greg Van Avermaet accrochera ce dimanche le dernier dossard de sa riche carrière à l’ombre de l’imposante cathédrale de Chartres. À l'instar de son coéquipier helvète Michael Schär chez AG2R Citroën et de Tony Gallopin (Lidl-Trek), le champion olympique 2016 va refermer l’aventure sur les routes de Paris-Tours. "Sans grand stress même si ce sera évidemment un moment très spécial", expose celui qui aura porté le Maillot Jaune onze jours sur le Tour de France (trois en 2016, huit en 2018). "J’ai roulé dix-sept ans chez les pros, se dire que c’est la dernière course, c’est logiquement empreint d’une dose d’émotion, poursuit le Belge de 38 ans. Mais pas de nervosité, par contre. Je suis juste content de ma carrière, content de ce que j’ai réussi à réaliser, content d’arrêter quand je veux, aussi." Van Avermaet aimerait bien sûr signer un ultime coup d'éclat : "Je suis motivé et si les jambes répondent, je pense que je peux aller chercher un bon résultat. Gagner ne sera pas facile mais je veux peser, une dernière fois, sur la course."

D'abord, place aux jeunes
Environ une heure avant les pros, des coureurs de moins de 23 ans débouleront sur la ligne d'arrivée. Paris-Tours Espoirs est le dernier rendez-vous majeur du calendrier U23. Ils sont nombreux à rêver de succéder au Norvégien Petr Strand Hagenes, qui depuis son succès l'an passé a remporté trois victoires au sein de la World Tour de Jumbo-Visma et sera dimanche au départ de la course pro. Les Belges Gil Gelders (Soudal Quick-Step Devo Team), 2e de Paris-Roubaix Espoirs, et Ramses Debruyne (Lotto Dstny DT), 3e du Tour de Lombardie Espoirs, comptent parmi les favoris. Alexys Brunel demeure le dernier Français à s'être imposé en 2019. Le champion de France amateurs Killian Verschuren (VCP Loudéac), Pierre Thierry (Morbihan Fybolia GOA) et Ilan Larmet (Dinan SC) tenteront d'y remédier. Un peu plus tôt encore, et tout au long de la journée, le Kilomètre de Paris-Tours animera l'Avenue de Grammont. Onze équipes s'affronteront à travers un tournoi de vitesse qui réunit quatre catégories (cadettes, cadets, juniors dames, juniors messieurs).

Les yeux rivés sur Paris-Tours
L’épreuve bénéficiera d’une couverture dans plus de 190 territoires au travers de 25 diffuseurs à la télévision ou sur le digital. Le direct s’étalera sur deux heures, à partir de 15h10 sur Eurosport 2 et 15h15 sur France 3. La course sera à suivre également sur les plateformes digitales et le site de la course.

09/10/2022 - Paris-Tours - Course
09/10/2022 - Paris-Tours - Course © A.S.O. / Etienne Coudret
09/04/2023 - Paris-Roubaix - Compiègne / Roubaix (256,6km) - VAN AVERMAET Greg (AG2R CITROEN TEAM)
09/04/2023 - Paris-Roubaix - Compiègne / Roubaix (256,6km) - VAN AVERMAET Greg (AG2R CITROEN TEAM) © A.S.O./Pauline Ballet
09/10/2022 - Paris-Tours -
09/10/2022 - Paris-Tours - © A.S.O. / Etienne Coudret

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